Je mets délibérément des guillemets au terme propreté car, comme le fait judicieusement remarquer Charlotte Poussin, dans son ouvrage « Montessori, de la naissance à 3 ans », porter des couches n’a rien de sale.
Sans lui mettre la pression, il est cependant opportun de présenter assez tôt le pot à l’enfant afin qu’il s’y habitue. Vous pouvez le mettre dans sa chambre et l’invitez à se poser dessus pour y lire, jouer, écouter une histoire.
Lorsqu’il réussira à y faire ses besoins, félicitez-le chaleureusement. Proposez-lui de vous aider à le nettoyer. Il se sentira « comme un grand ». Vos encouragements le motiveront à recommencer. En outre, la sensation agréable d’être au sec renforcera cette orientation.
Lorsque l’usage du pot est de plus en plus courant, on peut lui demander s’il souhaite tenter de ne pas porter une couche une journée. Nous vous conseillons de réaliser ces premières expériences lors de journées à la maison afin de pouvoir nettoyer dans le confort en cas d’« accident ». Surtout, ne faites pas de reproches à votre enfant s’il mouille son pantalon. Les réprimandes ne feront que le freiner dans sa progression, il pourrait se braquer.
Le plus important, comme dans beaucoup d’aspects de la pédagogie Montessori, est de respecter le rythme de l’enfant. S’il ne se sent pas prêt, ne le forcez pas ! Au contraire, si l’enfant souhaite ne plus porter de couche ou l’enlève systématiquement, encouragez-le, il vous confie qu’il se sent prêt. N’oubliez pas que l’enfant est celui qui sait le mieux ce qui est bon pour lui.
Enfin, vous pouvez préparer un environnement qui va faciliter cette transition, pour votre enfant mais aussi pour vous. Par exemple, vous pouvez investir dans des alaises de nuit qui vous permettent de ne pas avoir à nettoyer tout le lit en cas de fuites. Ensuite, privilégiez des habits qui permettent un changement facile, que l’enfant porte une couche ou non. Par exemple, les salopettes et autres combinaisons sont déconseillées.19